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Le retour au bercail d’Oscar



« … Il a voyagé d’un bout à l’autre du Québec. De Montréal à Kuujjuaq, en passant par les Laurentides et l’Abitibi. Grand voyageur? Peut-être. Mais je l’ai aidé un peu!  
Contexte
 
J’avais huit amies lesquelles j’aurais bien aimé rassembler autour d’une même table. Histoire de partager nos similitudes, nos habitudes, nos différences. 

Mais la Vie se charge parfois de compliquer même les projets les plus simples. Ainsi devant l’impossibilité de réunir tout ce beau monde dans un même élan d’amitié, un beau soir, confortablement installée sur le divan gris cendré, j’eus l’illumination! Une idée loufoque. 
Je relierais mes Amies… par le biais de la poste!

Ça m’a pris tout mon petit change pour imaginer le comment-m’y-prendre. Après quelques tentatives infructueuses, j’ai enfin trouvé. C’est pleine d’assurance que je me présentai au bureau de poste, avec 8 enveloppes de différentes grandeurs, 8 cartes de vœux déjà adressées et cachetées, une lettre, une plume et un tout petit livre.

Avec patience, le maître de poste qui entraînait une nouvelle recrue et qui venait de lui avouer qu’en 25 ans de carrière il y avait encore des tâches qu’il n’avait jamais faites, écouta ma folie sans broncher. Mon projet était pour lui, comme de raison, une première!

Après de minutieuses pesées à l’inverse du jeu de la poupée russe, on réussit à bien déterminer le coût de chaque envoi, en partant du dernier jusqu’au premier.

Le livre, la lettre et la plume auront été 5 mois en cavale. Chaque Amie aura reçu sa carte de vœux, parfois en retard, parfois trop à l’avance, grâce à l’implication de chacune de poster-à-la-suivante dans un ordre chronologique préétabli.  
Me suivez-vous toujours?...

Elles eurent la possibilité de lire ou de relire le petit bouquin d’Eric-Emmanuel Schmitt, Oscar et la dame rose, et j'avais pris soin de mettre l’emphase sur une toute petite ligne:

« … regarde chaque jour le monde comme si c’était la première fois… »*.

… J’avais osé ajouter : « Carpe diem » !... »
* Oscar et la dame rose, Eric-Emmanuel Schmitt, Albin Michel, page 95

Commentaires

Le factotum a dit…
J'aurais aimé qu'elles reçoivent un petit roman de G. Lévesque.
" Je ne le répéterai pas."
Un petit roman de 101 pages qui demande beaucoup de l’écrivain.
Où il y a absence de récurrence de noms, de verbes, d’adverbes et d’adjectifs dans le roman.
Excellence de virtuosité littéraire..
Zoreilles a dit…
Quelle aventure... littéraire, amicale, sociale... postale!

Quand on se rencontrera, il faudra que tu m'en racontes les détails davantage. J'en comprends juste assez pour être émerveillée!
M. Le Factotum, avez-vous ce roman? Je vous l'emprunterais un de ces quatre!
Zoreilles... sans problème et avec plaisir, je t'expliquerai en long et en large! ;-)
Si tu me m'y fais penser bien sûr!

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