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Messages

Affichage des messages du décembre, 2011

Le Dernier...

Depuis trois ans que je conte fleurette sur ce blogue, quand arrive le billet du 31 décembre, il y a toujours comme une sorte d’émotion qui me noue un peu la gorge… Comme si j’avais peur qu’on se serve d’une partie de mes écrits pour appuyer des évènements qui surviendraient pendant l’année; comme si mes écrits pouvaient être interprétés différemment du senti du 31… Il y a aussi le fait que depuis belle lurette, je prends en ce même 31, des résolutions, qui généralement s’effilochent au fil des mois qui défilent. L’an passé, nouveauté, je n’en avais pas prises. Cette année, je rechute… Ainsi sachez que… « Je n’achèterai plus de cadeaux… je donnerai seulement, sans compter … » « Je ne m’entourerai que de gens qui m’inspirent et m’encouragent à aller au bout de mes rêves … » « Je débuterai consciencieusement, quotidiennement, l’écriture de « Marie-Ludivine, Havre-aux-Anges »* * l’un de mes Cinq Grands Rêves de Vie … » Durant les mois qui précèdent le « Dernier », je note des pistes d’éc

M comme dans...

Manger… des croustilles, un vendredi soir parce que c’est encore le Temps des Fêtes et que « ce n’est pas entre Noël et le Jour de l’An que l’on doit surveiller notre alimentation mais bien entre le Jour de l’An et Noël … » M comme dans… Meubler le Temps qui passe, sans attente ni regret, savourer l’instant présent tout en élaborant projets d’avenir… M comme dans… Mitonner des pâtes pour Certain, le Temps d’une jase opportune nullement importune… M comme dans… Modérer les aliments entraînant irrémédiablement une transmutation corporelle radicale… M comme dans… Mûrir l’idée que ces nouvelles mensurations nous dérangent de par leur installation despotique dans les six derniers mois… M comme dans… Mystérieuses résolutions pouvant influencer, voir améliorer et notre sort et notre santé… M comme dans Marcher, Méthode, Milieu, Moment, Musique et … Myalgie… Sans commentaire… photo:"Même qu'en mars...", Kuujjuaq, mars 2011

Comme une tramontane

J’aurais préféré soirée au salon avec feu de foyer, à siroter un verre de Cuvée de la Cadette 2008, vin du Languedoc-Roussillon appellation Fitou*, à ces bruits incongrus soulevés par un fort vent du Nord. En débarquant de la camionnette de Bob un peu plus tôt, je lui avais lancé: « Je vais me faire accroire que je joue dans un film, que j’avance de peine et de misère sous ce grand vent, dans la froidure, en pleine perdition… Si je ne suis pas au bureau demain matin, c’est que je me serai égarée dans les cinq cent pieds qui séparent nos deux maisons … » Rires… Plus tard, assise, me demandant sur quoi je déblatérerais, je n’entendais que le sifflement du vent se jouant de mon logement, en secouant une quelconque partie ayant lâché prise, s’infiltrant entre les bardeaux, s’élançant d’une maison à l’autre… Lorsque s’ouvrit ma boîte de messagerie, j’aperçus le titre du « DailyOM » : « The wind »… Tiens donc, quelle coïncidence!… Curieuse, je me posai sur la page quelques instants… Finalem

Inspiration

Une grande inspiration… afin que tombent, les uns après les autres, ces mots d’où naîtra ma page… Une fois de plus, comme celle d’un livre d’images… Une grande inspiration pour puiser l’inspiration qui se cache dans le noir… Mais qui une fois de plus, illuminera ce soir… Une grande inspiration pour tous ceux qui ne l’auront pas facile dans les prochains jours, les prochaines semaines, les prochains mois… Et qui, une fois de plus, s’accrocheront à leur foi… Une grande inspiration, puisée à la source, là où se cueillent les pensées, ces méandres de vie, ineffables souvenirs… Une grande inspiration pour l'Amour, avenir, à venir... Une grande inspiration, pour mieux propulser souffles de vie contre vents, marées et froidures… Une grande inspiration pour que s’élève dans le Ciel, l'espoir de tous ceux qui croient en des jours meilleurs, sans malheurs ni déchirures… Une grande inspiration… inspirante… respirant le Moment Présent… photo:"Un Ange veille", Kuujjuaq, janvier 2

C'est quand...

… le Jour de l’An???... J’étais assise, seule, à la table de la petite cuisinette aux couleurs mordorées quand perdue dans mes songes, et entre deux bouchées de boulettes de porc aigres-douces, me vint cette question : « C’est quand donc le Jour de l’An ?... » J’avoue… ce n’était pas très fort… En fait mon questionnement était plutôt « C’est quel jour : dimanche, lundi ?… » Dimanche, maintenant je sais… Ce fait expose concrètement, la notion du Temps qui fuit, me file entre les doigts, sans trop que je sache comment, ni où il va… Discussion combien de fois étalée, décortiquée, analysée avec les Amies du Nord. Comme si le froid avalait le Temps, comme si le Temps passait, trop pressé, de peur de geler sur place… Bizarre de théorie… Mais bon, du froid on nous en annonce pour ce soir : refroidissement éolien de moins 43… Ce ne sera pas chaud pour les « pompes à l’eau » et le Temps va encore en profiter pour décamper!!!… Photo : « Le Temps est passé par là », St-Mathieu d’Harricana, novemb

Relaxer à...

… New-York? Mon nouveau dada… À cause d’une pub que j’avais parmi la dizaine de messages dans ma boîte de réception il y a de cela quelques semaines… Je me voyais prendre le bus après une nuit passée au Gouverneur sur Ste-Catherine/St-Hubert… Arpenter les rues de New-York, y manger, y magasiner… Juste voir... Me faire accroire la vie de Princesse... Rêver à… Comme si j’avais besoin de ça pour rêver… Oh!… je crois que… … J’aimerais tout aussi bien le Dorset Manor Spa à Port Hope, Ontario… Quel beau nom de ville… Port Hope… $375.00 pour une nuit, $550.00 si c’est du vendredi au dimanche… Suis-je supposée trouver cela économique???... On dirait bien, à les lire, que c’est ce que ça prend pour arriver à relâcher notre stress… Non mais… On nous prend pour des valises ou quoi? La forêt, la neige qui tombe doucement… Une marche sous les étoiles, le crépitement d’un feu, les flammes qui dansent pendant qu’on sirote un verre de vin… N’est-ce pas là, l’une des meilleures façons de relaxer?… ph

La Princesse et la Grenouille

Au moment où je lance en vol ces mots dans le vent vif du Moyen Nord Québécois, j’entends le grondement sourd d’un Beaver ( probablement le C-GMAY lettré «Johnny May » ) qui ( je suppose ) doit s’amuser à lancer sur la foule rassemblée tout au bout de la piste d’ atterrissage , des tonnes de cadeaux et de bonbons. ! Ces vrombissements me font vibrer… Ciel ! Serait-ce que je m’ennuie de voler ?... C’est l’heure du Candy Drop : tradition oblige, beau temps mauvais temps, semble clamer l’appareil. De ma fenêtre, je vois les flocons soulevés par le vent, tellement que je me croirais dans l’une de ces boules de verre où le blanc virevolte lorsqu’on la secoue… Je n’assiste pas à l’activité. Bien sûr, puisque je suis ici… Paresse de ma part… Plutôt j’ai choisi pour ce Matin de Noël, d’enfiler le confortable pyjama vert lime et turquoise avec bas assortis, imprimés d’ours polaires, le tout découvert hier au pied de mon gigantesque sapin de Noël ( merci Tendre So ). Puis je me suis préparée

54 décembres...

Il est tard, bien trop tard… Mais c’est la nuit de Noël et j’ai le goût d’en passer un p’tit bout avec vous. Comme ça, sans cérémonie… Le vingt-cinq a déjà subrepticement volé la place du vingt-quatre ( mais je tricherai sur l'heure ...). La cinquante-cinquième commence ( merci Pat, pour l'idée ...) Peu importe de quoi je parle… J’ai festoyé de longues heures… au téléphone. Puis en fin d’après-midi, Amie Sue, Avenante Amie F, sa Mère et Bob sont venus partager les délicieuses boulettes de porc aigres-douces cuites à four lent, parfumant du coup tout l’appartement. Nos jases, dans une langue que je ne maîtrise pas encore parfaitement, complétèrent ce repas avalé juste avant de dévaler les deux côtes pour se rendre à l’église Anglicane, célébrer la Noël avec les gens de la place. Amazing… Anecdote de célébration : à un moment, un gentilhomme ayant déjà un peu trop festoyé, en redemanda du dernier hymne chanté en chœur par l’assemblée… Au Sud, la cérémonie aurait continué sans ac

-31 avec facteur éolien...

Je me questionne vraiment… Trois ans et demi déjà que je vis un célibat sur le tard. Pourtant… Chaque matin, je trace une ligne avec un khöl sur ma paupière inférieure et je pousse même l’audace de dessiner le coin externe de la supérieure d’un bon centimètre… Serait-ce insuffisant?... Chaque matin j’interroge du regard les sept ( bientôt huit… je le sais… car dans l’un des paquets « À Moi de Moi », il y en a une qui attend d’être ouverte …) bouteilles de verre, cohabitant dans le petit panier rond en osier, déposé sur le comptoir de la salle de bain, et je demande "lequel" veut bien m’accompagner pour la journée… Je « sploush » quatre jets : au cou, aux poignets et... dans le haut du dos… Pour la chance… Je brosse mes faux cheveux noirs mi-longs; je colore mes lèvres d’un nuage de pêche… Ce n’est ni péché ni abusé… Je décore un ou deux doigts de bagues de « changement », d’ « énergie » ou de « signe de célibat »… Je mets des perles de culture à mes lobes et j’attache la chaî

"À coeur vaillant, rien d'impossible..." *

J’étais là, toute fin seule ( Ami Ed venait à peine de quitter la pièce ), trifouillant mon plat insipide de « riz au thon », quand je l’aperçus, plongeant tête première dans le néant, les pattes bien ancrées à la verticale du mur habillé de criblures de pierres blanches. Surprise, je l’observai dévorer avec appétit, les fragments de glace épars, oubliés sur le rebord de la fenêtre par un quelconque vent insouciant. Sans le savoir, il m’accompagnait… J’aurais bien aimé lui offrir un peu de mon repas, mais comment l’atteindre sans l’effrayer. En catimini, et rampant presque, je quittai l’endroit pour quérir mon appareil photo, laissé sur le bureau voisin. Toujours en me glissant et en me cachant derrière les hauts dossiers des chaises « roulantes », je parvins jusqu’à lui. Avec parcimonie, j’approchai de la vitre et tentai tant bien que mal, de croquer mon invité... sur pellicule… euh... carte mémoire... Voyez le résultat : un peu trouble mais c’est aussi, fait troublant : l’écureuil m

Reçu de...

… mon Agent de la Faune Retraité Préféré il y a quelques jours. Je vous copie les lignes telles qu’il me les a faites parvenir… Intriguant et stupéfiant tout à la fois… Histoire de courage, de tradition, de survie… En ce temps de consommation sans restriction, ça fait du bien de se faire ramener une fois de plus, à l’essentiel de la Vie… Bon visionnement! ( cliquer ) « Certains Inuits du Canada pratiquent une récolte très dangereuse : la collecte des moules sous la mer de glace, quand l'eau s'est retirée avec la marée. Pour quelques moules, les Inuits de Kangiqsujuaq au Canada, près de la baie de Wakeham, prennent de grand risques. Par tradition et pour varier leur alimentation essentiellement composée de viande de phoque, ces derniers creusent des trous dans la glace et descendent sous les blocs instables. Ils ne peuvent le faire qu'en profitant des extrêmes marées basses de l'équinoxe du printemps, lorsque la mer de glace descend de 12 mètres, ouvrant des fissu

Que des "mercis"...

« Dans ma tête et dedans mon âme… il y avait… une petite voix … » ( sic ) Il m’arrive parfois de demeurer de longues minutes, les doigts au-dessus des touches du clavier, comme une pianiste s’apprêtant à jouer le morceau de sa vie… Et alors, devant et en moi, que le vide… Dans ces moments, je retourne zieuter les photographies prises dans les jours, semaines, mois précédents. Et là je choisis parmi elles, celle qui me parle spontanément… Mais ce soir, point de vision… Qu’un pot-pourri de « mercis »… ... Merci à toi, Ami Ed, pour m’avoir accompagnée à l’épicerie, avoir transporté les encombrantes boîtes, avoir donné aux fils épars du lecteur Blu-ray, places à vivre et m’avoir aussi rappelé aux bons sentiments de la « Pensée Positive »… ... Merci à toi, Bonne Amie G, pour cet immense colis rempli d’amitiés et ces lettres dansantes de « Joyeux Noël » et de « Bonne Fête » rougies d’enthousiasme… ... Merci à toi, Amie So, pour la réalisation du vœu d’un matin de « Noël spécial pour adulte

La mort de Marie-Ludivine...

10 décembre… J’avais donné image corporelle à cette Marie-Ludivine, en fuite imaginaire depuis un an… Il m’avait semblé que la petite chatte ayant élu domicile, curieusement à la même adresse civique que la mienne en Abitibi, avait le physique de l’emploi. Ça m’avait paru aussi clair qu’elle était colorée... Quelques jours après avoir écrit ces lignes, j’apprenais que la chatonne avait rendu l’âme dans des circonstances plutôt ténébreuses pour ne pas dire gênantes pour certains professionnels… Je ne ferai le procès de personne ici, ce n’est pas le but de ce blogue, mais je veux juste dire qu’il est triste parfois de constater combien certaines personnes évoluent dans le temps en perdant l’essence même du pourquoi ils ont étudié si longtemps… Dommage que s’ envole ainsi leur « passion »… photo:" À la douce mémoire de...", Kangirsuq (sous toute réserve), mai 2010

À Moi de Moi!

En ouvrant les yeux ce dix-huit décembre, je tournai automatiquement la tête vers le mur pour observer ce grand cadre aux sept carrés encerclés (!), où trônent mes deux Précieux Trésors de Vie, mon Grand et ma Douceur ma Belle, ainsi que mes CGRV (*). Depuis que je l’ai installé, les premiers instants d’éveils convergent vers lui, muette prière adressée à l’Univers Infini… Ce matin j’ai éprouvé en plus, un petit quelque chose de spécial : l’excitation du Noël à venir. Voyez-vous, c’est que j’ai depuis plusieurs années, pris l’habitude de me faire des cadeaux « À Moi de Moi ». Et ce Noël, je sais que l’un des paquets si joyeusement emballé depuis plusieurs semaines, contient un DVD que j’ai EXTRÊMEMENT hâte de visionner : « La Princesse et la Grenouille »!!!... Imaginez, à l’âge que j’ai!... Et bien oui, j’ai encore une fois ressenti ce moment d’exaltation à l’idée que dans une semaine, je m’extirperai du lit à la hâte, ferai couler le café, ouvrirai le petit paquet plat et glisserai l

Prête ou pas prête?

Gros samedi! J’exagère à peine, comme d’habitude… Ou j’exagère encore, comme d’habitude!... Toujours est-il que levée assez tardivement, sans bousculer mon horloge interne, j’avais planifié de frotter mon samedi pour me faire un petit logis tout propret… Ce que je fis! Ainsi, housse de couette, draps et couverture suivirent le même chemin que tapis et rideau de douche : dans la laveuse! Sortant ma bouteille de mélange à épousseter explosif ( vinaigre et eau !), je fis le tour du petit quatre pièces et demi en deux temps et plusieurs mouvements. L’aspirateur suivant chaque pièce dépoussiérée, s’ensuivit un lavage de planchers dans les règles. Et comme mon samedi ne devait pas être que ménage, je fouillai les boîtes remisées depuis l’an dernier pour y dénicher quelques « Noëlleries »… Maintenant le 2013-B est prêt pour recevoir la visite. Au fait, vous viendrez?... Photo : « Simplement, Noël… », Kuujjuaq, décembre 2011

Petit P est malade...

... "Petit P" ne va pas bien. Pas bien du tout... Depuis ces dernières semaines, il traîne de la patte, fait des siennes, très peu des "miennes"... Lorsque je lui touche, quelque chose en lui se met à errer sans retenue, de haut en bas, de gauche à droite... Parfois son "regard" s'allume sans que je ne lui demande... Parfois il semble que ses lumières internes ne s'éteindront jamais... Bizarre... Après un long moment d'hésitation, et surtout par crainte de perdre tout ce que j'avais investi en lui, je me suis enfin décidée ce matin à le débrancher de tous ces fils qui le maintenaient artificiellement en vie... Je l'ai glissé dans mon sac à dos, en souhaitant que les vents du Nord ne lui congèleraient pas la cervelle pour de bon. J'espérais atteindre le bureau avant qu'il ne trépasse*... Je ne sais pas ce qu'il adviendra de lui... Il est maintenant entre les bonnes mains du Dr W. Je suis tout à fait confiante et pleine d'

"Les Anges...

... de Kuujjuaq, ont présenté en ce mercredi quatorze décembre, un spectacle tout en chants et en couleurs... C'était le concert de Noël à l'école Jaanimmarik, la plus grande des deux écoles du village. Quelle belle soirée! J'en ai passé une partie juste à observer les jeunes, si beaux dans leur costume du dimanche, courir ici et là, après leur insouciance. Leurs mères si belles aussi, enveloppées dans leur " amautik " à demi glissé sur leurs hanches... Leurs pères si fiers de leur progéniture... Ça fait du bien de baigner dans la culture Inuit ainsi. De les côtoyer, apprendre à les connaître, à les reconnaître. Après tout ici, ce sont nous les Étrangers... photos: "Les Anges en appellent un Autre", Kuujjuaq, décembre 2011 "Mes beaux Sapins", Kuujjuaq, décembre 2011

"Tivi Galleries"

Vendredi dernier nous étions conviés à un dîner communautaire, organisé par notre dynamique Comité social. Chacun des participants avait cuisiné un plat et nous avions été invités à participer à l’échange de cadeaux. J’étais du nombre… Mais avant de découvrir ce qui se cachait dans les dizaines de boîtes, emballées comme autant de trésors, nous avons jouer au jeu du ballon. Placés dos à dos, un ballon entre nous, il fallait le faire éclater en le pressant… Dans trois d’entre eux, se trouvaient une étoile jaune qui donnait droit à un prix. Nous avons été du nombre!... Hum! Pas évident mais très amusant! Ainsi donc, ma Collègue NutriA, son Amoureux et moi-même, sommes allés, dès dimanche après-midi, « dépenser » notre pécule à la Galerie d’art du coin(!), rien de moins! Quand je pense « qu’y en a qui pense » qu’on s’ennuie à Kuujjuaq!... photo:"Une entrée remarquée...", Kuujjuaq, décembre 2011

"Pathétique"

Peter Ilyich Tchaikovsky me disait ça, sur un air de fond de vagues… À l’âme… Mais non... que pour le texte... ce soir... Peut-être irai-je gratter un peu plus en profondeur, un moment donné... Il est déjà tard alors que je prends place devant cet écran pour vous bafouiller, une fois de plus, quelques instants de mon séjour dans le Nord. Je me suis dit que je devais vite trouver une idée. Mon i-pod décida pour moi. Comme il avait besoin d’être rechargé, il s'ouvrit sur cet air de Tchaikovsky. Vingt-six minutes vingt-six secondes seraient suffisantes pour vous raconter mon souper de rires et d’amitiés. Il y avait comme convives outre le Petit Bonheur, Blagues et Humour. Toutes nous avons eu un plaisir fou à nous laisser porter de l’une à l’autre. Rien de tel pour clore un lundi merdique... pardon… Nordique! Voilà qui est fait, et qui plus est, dans les temps… Maintenant, l'heure pour moi d’aller au lit… photo:"Coucher de soleil sur le Nunavik", Kuujjuaq, décembre 2011

Beau à croquer

Samedi. J’avais depuis la veille, choisi d’assister à la fête des enfants organisée par le nouveau Comité social de mon organisation. Ça devait avoir lieu à la Co-op Hotel. Je sais, ça ne vous dit rien. À moi ça disait : « Trente-cinq minutes de marche pour aller… et si je le décidais, trente-cinq minutes pour revenir … » Réalité du Nord ( et de partout ailleurs !) quand on ne possède pas de voiture… Si je décide de participer à une activité vingt-quatre heures à l’avance, je m’efforce d’aller jusqu’au bout de mon idée. Le problème avec les Anges ( et c’est bien connu ) c’est de passer notre temps à envoyer des paroles en l’ air … Hum… à moins que ce ne soit un problème vraiment personnel… Allez savoir… Toujours est-il que ce samedi-là, je suis passée à l’action. C'est lorsque j’eus à vue l’hôtel, que tout à coup se précipita vers moi, un véritable toutou tout droit sorti d’un film de Disney . Couché sur le dos, il m’a joué le coup du « flatte-moi la bedaine »… Habituellement je n

Nouvelle de Marie-Ludivine

« … Il y avait bien longtemps qu’on en avait entendu parler. Presque un an déjà, qu’ Elle avait fui le bateau et sa peine… S’étaient ensuivis des jours sombres, puis, après plusieurs mois, la lumière avait réussi à percer la douleur, le temps, à tromper la blessure… Elle errait toujours, dans ce village sans nom, sans attache, sans domicile fixe. Elle s’étirait le matin et partait tôt pour aller gagner sa croûte. Sans relâche elle courait après sa chance. Elle chassait ses rêves avec assiduité, suffisamment longtemps pour qu’ils la nourrissent… Une histoire sans faim… Elle savait bien qu’arriverait le moment où elle devrait reprendre la route, là où elle l’avait laissée plusieurs années auparavant. Qu’elle devrait chercher plus loin ce qui la taraudait si fort par en-dedans… Mais aujourd’hui elle avait pris congé de penser. Elle s’était laissée porter par la magie et l’imaginaire, la douceur et la chaleur… Elle avait souri, observé, admiré, partagé, savouré… Et si aujourd’hui

Coeur au ventre...

Le soleil du neuf décembre, sur le Nunavik… Un soleil tout rond, tout lumineux, éclatant de bonheur, de rondeur. Tout… neuf (!) d’un nouveau jour... Sous des allures un peu frisquettes, il est monté très haut, a sublimé toute la journée pour laisser sa place à une lune presque ronde, qui a osé nous piquer un clin d’œil à la nuit tombée sous le reflet de frêles aurores boréales… C’est ça la vie au Nord : l’orangé d’une boule de feu s’élevant d’une façon céleste. La bleutée d’un ciel sans nuage… Le vert d’un sillon zigzaguant dans l’Univers Infini… Car c’est ici que vit, l’Univers Infini… L’espace de toutes les pensées, libres et vacantes, propice à la réalisation des rêves les plus frigorifiés, l’ici et l’ailleurs, depuis si longtemps oubliés… Le froid ne peut nous casser, la chaleur va nous raviver… Chaleur humaine, chaleur de foyers éloignés. Bonheurs éphémères comblant nos besoins présents… Tous nous sommes minus-culement perdus dans si Grand… Tous nous sommes si près d’Être, simple

"Drive"...

Jeudi soir… Soir de???... Cinéma! Imaginez que j’y ai fait la connaissance de Ryan Gosling, Canadien d’origine Ontarienne, beau comme un cœur et ressemblant extraordinairement au fils du Meilleur Ami de ma Meilleure Amie… Enfin… c’est mon avis… Malgré le fait qu’il n’était pas assis à mes côtés ( mais soyez assurés que j’aurais déplacé sac et manteau pour l’y avoir ) et comprenant très bien que l’on ne peut prendre tous ses rêves pour des réalités, j’ai regardé le film avec moult sursauts, serrant les dents dans les moments de cisaillement de corps, et tirant sur mon chandail pendant les poursuites ahurissantes. J’en ai compris de bons bouts grâce à la parfaite prononciation de Ryan ( enfin un acteur qui sait parler anglais …) et aussi du fait que le film « Drive » ne contient pas beaucoup de longues tirades… Ça aide… Comme d’habitude je pus profiter d’un raccompagnement post-cinéma et ainsi revenir chez-moi à une heure raisonnable. Raisonnable???... Mais une fois de plus, le temps s’

Impression...

… qu’encore ce soir je ne réussirai pas à aller tôt au lit! Je ne comprends pas où s’enfuit mon Temps. Le jour au bureau, je suis à peine assise qu’il est l’heure de me lever pour repartir. Le soir, je me popote un repas, lave la vaisselle, m’occupe un peu et il est déjà trop tard pour lire… Seul moment où j’ai un peu de temps libre? La nuit, à cause des insomnies qui sont revenues me hanter… Par exemple, la nuit passée : « 2 :38 »… je m’éveille en sursaut et je saute en bas du lit ( à cette heure c’est toujours facile …) pour venir vérifier si j’avais bien payé mon compte Visa! Faut le faire non? Les heures écourtées de clarté ( et les allongées de noirceur …) perturbent mon système. Le matin je réussis à m’extirper du lit avec une bonne heure de décalage par rapport à mon horaire habituel. Lever du soleil : 8 :03, coucher 14 :47 ( selon Environnement Canada ). C’est tout dire… Mais il y a pire… plus au Nord… Mais ce n’est pas là le rapport avec la photo. Je voulais vous partager que

"Comme un vol de gerfauts"

J’avais laissé la veille, la clé de mon casier postal à mon Amie F qui avait gentiment accepté de ramasser mon courrier en même temps que le sien. Vous comprendrez qu’Amie F utilise un véhicule pour ses déplacements alors que moi, je dois utiliser et mes jambes et, dans une non moindre mesure, mon courage, car du bureau provincial à l’établissement fédéral, il y a une bonne vingtaine de minutes de marche, aller-retour. Ayant comme de raison, complètement oublié ce fait, quelle ne fut pas ma surprise ce matin, lorsqu’elle me remit ma clé et un sac de plastique où était glissé un paquet. « Une boîte? » lui dis-je en la regardant. « Bien oui, tu avais un colis. » me répondit-elle. Croyant à tort qu’il était adressé à ma Bonne Fée ( c'est une autre histoire ), j’attendis le retour à la maison pour y jeter un œil. De un, il était bien pour moi, de deux, il venait d’Europe… Hum! Des personnes vivant en Europe et possédant mon adresse personnelle, il n’y en a pas des tonnes, alors… J’ouvr

C-l-opain volant...

Nous étions en mi-matinée. Je déambulais sur le trottoir coincé entre la rivière Harricana et le boulevard Mercier. L’eau brunâtre avait le vague à l’âme, et moi j’avais les pensées au creux de mon portefeuille, me demandant combien coûterait l’inspection de routine de Petit Escape chez son concessionnaire… Genre de surprises que la vie nous réserve parfois et dont, j’en suis certaine, nous serions tous capables de vivre sans… Passons… Alors que je m’attardais pour admirer la monumentale structure de fer du pont ferroviaire, mon attention fut soudain attiré vers un volatile à l’allure amicale quoique présentant un petit quelque chose d’insolite... Au début, je crus avoir la berlue, mais un vol et quelques pieds (!) plus loin, j’eus la confirmation : j’étais bel et bien en face d’une mouette « unipattiste » dont la prothèse avait dû glisser dans les eaux troubles... Quel malheur!... Mais comme je sais qu’entre gents ailés , existe un septième sens, je sortis mon appareil pendant que C

V comme dans Vic...

Quand il est arrivé dans la chambre des joueurs, passionné avec ses immenses et lumineux yeux verts, le poids de son gigantesque sac n’avait d’égal que celui de ses rêves… Il a revêtu l’habit qui habituellement « fait le moine ». Projection de futur? Avec son nom aux consonances anglophones, il pourrait bien voler la vedette à tous ces Markov, Weber et Gomez ou encore devenir une réplique du vingt-et-unième siècle de la persévérance d’un Maurice Richard?… Qui peut savoir? http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Richard Quand le premier coup de sifflet retentit pour annoncer le début de la partie, il a patiné avec toute l’énergie que lui conféraient ses neuf ans. Il a pris à cœur son jeu de défenseur, comme encore là, ses neuf ans lui permettaient de le comprendre. Après tout, l’erreur reste humaine n’est-ce pas? Les forces des joueurs décidèrent des vainqueurs. Comme j'avais promis à mon Champion ce mets typiquement québécois appelé « poutine » ( indéniablement encore plat de délec

Un Grand... quart de siècle!

C’était il y a vingt-cinq ans. Ça me surprend encore, année après année, de voir ainsi le temps qui passe... L’hiver était déjà confortablement installé dans son froid Abitibien en ce mercredi matin, et Nous attendions impatiemment ce moment, plutôt « le » moment, sachant que Nous n’aurions aucun contrôle sur son « déboulement »… Euh… son déroulement!... Il fut un temps où l’on devisait de ce « moment » comme étant une «délivrance »… D’une certaine façon, ça avait du sens d’en parler en ces termes... J’apprendrais avec les années, que ce n’était qu’un infime début et que de toute évidence, je m’apprêtais à glisser mes petits petons dans une sorte d’histoire sans fin. Belle histoire, mais tout de même sans fin… Et lorsque à l’aube de ce nouveau jour, qui allait à jamais changer le cours de Nos vies, Nous entendîmes son premier cri, Nous savions que Nous venions de mettre au monde un Être exceptionnel, plein de Grandeur d’Âme, d’empathie, de franchise et d’honnêteté… En un mot, Nous étio

Isabelle Boulay - Marie Noël

Acheter la Paix... à rabais!

C’était un beau matin de novembre Abitibien, j’étais assise tout près de Papa Fitzsou. Si près en fait, que nos genoux se cognaient suivant le va-et-vient de la berceuse… Mais nous étions bien… Les yeux de mon Père, vidés de ses rêves, me fixaient, accompagné d’un sourire intimidé. Tout en l’observant à la dérobée, je me demandais ce que ça pouvait être que de ne plus avoir aucun souvenir : ni famille, ni environnement connu, voir reconnu. Sans hésiter, je lui demandai : « Ce doit être spécial hein Papa, de ne plus avoir aucun souvenir? » « C’est plus que spécial » me répondit-il. « On n’a plus aucun repère… » « … aucun repère … » me répétai-je… Soudainement, je réalise que j’ai oublié de lui acheter un p’tit quelque chose pour la Noël… « Dis Papa, qu’est-ce que tu aimerais avoir pour Noël? » « Ah oui, c’est Noël? » « Bien pas tout de suite, mais nous allons le célébrer avant que je retourne dans le Nord. Qu’est-ce qui te ferait plaisir? » « J’aimerais avoir… la Paix… » qu’il me dit, l

Emportée par le Vent du Nord (ou par l'Inspiration du Sud?)

Autre synchronicité ce soir: j’avais décidé du titre de ce billet alors que j’étais en vacances en Abitibi. Sans savoir pourquoi, il m’inspirait. Ce soir alors que je pointais mon nez à l’extérieur du bureau, je fus happée par un vent violent du Sud-Ouest, qui tel un enragé, a rapidement ébouriffé mes plumes en me propulsant sans trop d’efforts vers le haut du village. Je ne m’en suis pas plainte, puisque je venais d’éliminer dans les dernières minutes de ce premier « jour-retour au travail », et l’entraînement au gym et le cinéma. C’est tout dire de l’état léthargique dans lequel je me trouvais! Ce fut une journée un peu difficile. Mais je savais pourquoi et je n’avais « qu’à faire avec »… Disons que je manquais de sommeil, secondaire à une soirée qui s’est « allongée », un peu trop, comme un trop bon café. Il devait en être ainsi : les « soupers d’au-revoir » se succèdent ici, sans relâche, et cette fois c’était au tour d’Amie J, alias la Persévérante, à quitter la terre rocheuse